Pour revenir à la réalité, ici, en France, il y a 4.800.000 chômeurs dont seulement 42 % sont indemnisés à en moyenne moins de 600 euros par mois. 20 % de la population est considéré comme pauvre, plus de six millions d’hommes et de femmes tentent de survivre dans des minima sociaux, dont les montants sont de 400 euros par mois, ou on leur rabâche en permanence qu’ils doivent cette survie à la solidarité nationale. Des centaines de milliers de femmes et d’hommes personnes, dont des dizaines de milliers d’ enfants sont sans domicile fixe, il y a plus de deux millions de mal logés, trois personnes sans domicile fixe sur dix travaillent en moyenne 32 H par semaine et dorment parfois dans des caves ou dans des voitures.
Et bien sur c’est pire ailleurs, en Europe, 50 millions de chômeurs et 100 millions de pauvres.
Dans le monde un milliard d’individu n’a pas accès à l’eau, un milliard survit avec moins d’un dollar par jour et pour deux milliards c’est moins de deux dollars par jour, 30.000 enfants meurent chaque jour de malnutrition, c’est-à-dire un toutes les quatre secondes.
A ce moment de notre réflexion, nous sommes pour le maintien du salaire en cas de licenciement et pour une allocation au niveau du SMIC, au minimum en cas de chômage, un droit réel à la formation, y compris pour les primo demandeurs d’emploi, notamment les jeunes, payé par les patrons.
Nous ne revendiquons pas des emplois pour des emplois, en tout cas pas n’importe lesquels et a n’importe quel prix, mais nous pensons que le salariat qui exploite et contraint, ce salariat qu’il faut abolir, n’est pas la forme finie du travail.
Nous pensons que l’emploi, ce n’est pas le travail et que le travail n’est pas le salariat, mais qu’avoir un rôle, une place, une utilité sociale, échanger, donner, recevoir, au travers une activité est important.
Nous pensons qu’un revenu, qu’il se nomme d’existence, minimum ou universelle n’est pas susceptible à l’heure actuelle, de revendiquer dans le même temps que les principaux responsables des situations d’urgences et de pauvreté.
C’est-à-dire les patrons et les actionnaires, qui fusionnent, restructurent, délocalisent, licencient, pour toujours faire plus de profits, quelles que soient les conséquences sociales et humaines, paient la casse. Et les salaires, ils ne seraient pas moindres en fonction de ce revenu s’il était fixe ? Ils seraient les même pour tous ? Ou bien celui qui aurait de l’argent par les injustes héritages aurait moins ou pas du tout de ce revenu garanti ?
Et puis comment aborderons nous la question de l’emploi, il y aura toujours des boulots dégueulasses à faire, qui les fera dans le très hypothétique cas d’un revenu suffisant qui ne serait pas lié au travail, on fera venir des hommes et des femmes d’ailleurs, pour qu’ils travaillent pour nous ?
Je ne veux évidemment pas mélanger les genres mais nous avons quelques craintes, quand Christine Boutin, ministre très conservatrice de droite, je précise car il en est de gauche des conservateurs, étudie un revenu minimum. Et surtout quand Milton Friedman, grand économiste libéral n’hésitait pas a proposer un revenu à des hommes et des femmes qui accepteraient de perdre leurs droits civiques.
Une société de gagnants, d’utiles, de productifs, de citoyens et puis les autres avec a manger et un toit peut-être mais sans droits, sans citoyenneté, sans égalité.
J’ai l’impression que les tenants des différents pouvoirs seraient capables de dire oui à cette revendication d’un revenu d’existence, avec leur vision des choses. En accordant un revenu dont le ridicule montant ne permettrait pas de vivre décemment, c’est d’ailleurs déjà le cas en France avec le RMI, en Belgique avec le Minimex, au Canada avec le bien être social et certainement ailleurs aussi sous d’autres appellations.
Ok pour un revenu qui est un droit, car héritage commun, nos pères et nos mères, nos grands pères et nos grands mères ont sué sang et eau et nous continuons dans ce système, pour que certains aient autant d’argent aujourd’hui, prenons les entreprises et abolissons l’héritage.
Instaurons la gratuité pour les transports en commun, la santé, les cantines scolaires.
La difficulté à obtenir du capital des conditions décentes d’existence et une réelle démocratie, autre que parlementaire, surtout quand on sait que l’assemblée nationale en France, par exemple, est finalement élue avec 31 % des électeurs, ne doit pas nous conduire à des solutions d’évitement.
Bien sur, il faut réguler la production, la vouloir respectueuse des équilibres naturels et humains, mais il y a tant à faire pour répondre aux immenses besoins non satisfaits, qu’il faut en priorité absolue,répondre aux situations de détresse, qui trop souvent déstructurent et désocialisent.
Ce qui permet la remise en cause, ici, de ce qui était appelés hier acquis sociaux c’est l’émiettement du monde du travail, la solidarité mise a mal, le poids et la peur du chômage, leur force c’est de nous avoir individualisé, renvoyé a notre sphère privée en cassant le collectif.
Oui il faut partager les richesses, mais nous estimons malgré l’extrême urgence, qu’exister ce n’est pas seulement avoir un revenu, la contribution qu’on apporte a une fonction collective, sociale et historique est également capitale.
Ce n’est certainement pas l’emploi qui y répondra, cet emploi précarisé au point que dix millions de salariés sont dans des contrats atypiques, au point que 3.400.000 salariés touchent moins que le SMIC et que même pour 1.800.000, c’est moins de 600 euros par mois. Mais cela peut être le travail, libéré de l’exploitation, salariat et soumission abolis, un travail ou les tâches gratifiantes et ingrates seraient assumées et assurées par tous et par chacun, ou le temps de travail sera de deux ou trois jours par semaine.
La mise en place d’un revenu universel, réellement universel et bien évidemment décent n’est pas moins utopique que de foutre en l’air le capitalisme qui crée autant de barbarie et de pauvres, que de biens de consommation et de profits, comme dans des vases communicants.
_D’autant que le libéralisme s’adapte, se mondialise au sens le plus négatif et restrictif du terme, liberté de tout faire pour certains, même le pire et liberté obligatoire de tout accepter pour d’autres, surtout le pire. Quoique nous n’aimions pas trop ce terme d’exclus, nous préférons exploités car il y a des exploiteurs, opprimés car il y a des oppresseurs, alors qu’il n’y a pas d’exclueurs et que finalement les exclus seraient une fatalité ou bien pire, qu’ils seraient en trop, alors qu’ils ne sont que le résultat d’un logique économique.
Ce qui est posé, c’est la cohésion de la société, de celle des générations à venir et du type de logique que nous serons capables de proposer, de mettre en place, d’imposer.
Des solidarités que nous réussirons à développer avec les pays du Sud et de l’Est, notamment, sans domination et sans exploitation, dans le respect et la solidarité. La vraie liberté, c’est celle du choix, et il s’agit donc du savoir, de la connaissance et de la culture et quand on est plongé dans l’angoisse du lendemain ou du tout a l’heure, sans perspective, sans avenir, on est loin des possibles et nécessaires choix.
D’autant que le libéralisme s’adapte, se mondialise au sens le plus négatif et restrictif du terme, liberté de tout faire pour certains, même le pire et liberté obligatoire de tout accepter pour d’autres, surtout le pire.C’est tout de suite qu’il faut commencer à inventer un autre monde, c’est en n’acceptant pas l’inacceptable, c’est en empêchant les expulsions, les saisies, les coupures, les reconduites à la frontière des sans-papiers.
C’est sur son lieu de travail ou d’activité, c’est également dans son quartier, sa cité ou dans les transports en commun.
Laisser faire, en croyant même inconsciemment qu’accepter la pauvreté pour les autres c’est se protéger, est une grave erreur, c’est le contraire même, laisser faire, c’est se condamner soi-même demain ou après demain car la logique du capitalisme, véritable rouleau compresseur en épargnera peu.
Nous sommes donc pour que chacune et chacun ait un revenu digne. Mais pas seulement, nous voulons aussi participer avec tout le monde, en tant que producteur et en tant que consommateur aux choix de production et de distribution.
Nous voulons que les entreprises soient les entreprises de tous et de chacun d’entre nous, mais aussi que les héritages n’existent plus.
Nous ne voulons pas toujours plus de produits dont les besoins n’existent pas, qui sont factices, qui ne sont que les fruits des manques et des frustrations, fabriqués de toute pièces par le capitalisme et mis en place par ses publicitaires, mais nous voulons la satisfaction de tous les besoins élémentaires, loisirs, vacances et culture compris.
Et bien évidemment il ne s’agit pas de toujours produire plus, pour toujours consommer plus de tout, mais certains ne consomment pas assez de rien.
Nous pensons que cela commence par l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage, payés par les patrons, pour que les licenciements et le recours à la précarité soit chers, très chers et donc dissuasifs.
Pour revenir à la réalité, ici, en France, il y a 4.800.000 chômeurs dont seulement 42 % sont indemnisés à en moyenne moins de 600 euros par mois. 20 % de la population est considéré comme pauvre, plus de six millions d’hommes et de femmes tentent de survivre dans des minima sociaux, dont les montants sont de 400 euros par mois, ou on leur rabâche en permanence qu’ils doivent cette survie à la solidarité nationale. Des centaines de milliers de femmes et d’hommes personnes, dont des dizaines de milliers d’ enfants sont sans domicile fixe, il y a plus de deux millions de mal logés, trois personnes sans domicile fixe sur dix travaillent en moyenne 32 H par semaine et dorment parfois dans des caves ou dans des voitures.
Et bien sur c’est pire ailleurs, en Europe, 50 millions de chômeurs et 100 millions de pauvres.
Dans le monde un milliard d’individu n’a pas accès à l’eau, un milliard survit avec moins d’un dollar par jour et pour deux milliards c’est moins de deux dollars par jour, 30.000 enfants meurent chaque jour de malnutrition, c’est-à-dire un toutes les quatre secondes.
A ce moment de notre réflexion, nous sommes pour le maintien du salaire en cas de licenciement et pour une allocation au niveau du SMIC, au minimum en cas de chômage, un droit réel à la formation, y compris pour les primo demandeurs d’emploi, notamment les jeunes, payé par les patrons.
Nous ne revendiquons pas des emplois pour des emplois, en tout cas pas n’importe lesquels et a n’importe quel prix, mais nous pensons que le salariat qui exploite et contraint, ce salariat qu’il faut abolir, n’est pas la forme finie du travail.
Nous pensons que l’emploi, ce n’est pas le travail et que le travail n’est pas le salariat, mais qu’avoir un rôle, une place, une utilité sociale, échanger, donner, recevoir, au travers une activité est important.
Nous pensons qu’un revenu, qu’il se nomme d’existence, minimum ou universelle n’est pas susceptible à l’heure actuelle, de revendiquer dans le même temps que les principaux responsables des situations d’urgences et de pauvreté.
C’est-à-dire les patrons et les actionnaires, qui fusionnent, restructurent, délocalisent, licencient, pour toujours faire plus de profits, quelles que soient les conséquences sociales et humaines, paient la casse. Et les salaires, ils ne seraient pas moindres en fonction de ce revenu s’il était fixe ? Ils seraient les même pour tous ? Ou bien celui qui aurait de l’argent par les injustes héritages aurait moins ou pas du tout de ce revenu garanti ?
Et puis comment aborderons nous la question de l’emploi, il y aura toujours des boulots dégueulasses à faire, qui les fera dans le très hypothétique cas d’un revenu suffisant qui ne serait pas lié au travail, on fera venir des hommes et des femmes d’ailleurs, pour qu’ils travaillent pour nous ?
Je ne veux évidemment pas mélanger les genres mais nous avons quelques craintes, quand Christine Boutin, ministre très conservatrice de droite, je précise car il en est de gauche des conservateurs, étudie un revenu minimum. Et surtout quand Milton Friedman, grand économiste libéral n’hésitait pas a proposer un revenu à des hommes et des femmes qui accepteraient de perdre leurs droits civiques.
Une société de gagnants, d’utiles, de productifs, de citoyens et puis les autres avec a manger et un toit peut-être mais sans droits, sans citoyenneté, sans égalité.
J’ai l’impression que les tenants des différents pouvoirs seraient capables de dire oui à cette revendication d’un revenu d’existence, avec leur vision des choses. En accordant un revenu dont le ridicule montant ne permettrait pas de vivre décemment, c’est d’ailleurs déjà le cas en France avec le RMI, en Belgique avec le Minimex, au Canada avec le bien être social et certainement ailleurs aussi sous d’autres appellations.
Ok pour un revenu qui est un droit, car héritage commun, nos pères et nos mères, nos grands pères et nos grands mères ont sué sang et eau et nous continuons dans ce système, pour que certains aient autant d’argent aujourd’hui, prenons les entreprises et abolissons l’héritage.
Instaurons la gratuité pour les transports en commun, la santé, les cantines scolaires.
La difficulté à obtenir du capital des conditions décentes d’existence et une réelle démocratie, autre que parlementaire, surtout quand on sait que l’assemblée nationale en France, par exemple, est finalement élue avec 31 % des électeurs, ne doit pas nous conduire à des solutions d’évitement.
Bien sur, il faut réguler la production, la vouloir respectueuse des équilibres naturels et humains, mais il y a tant à faire pour répondre aux immenses besoins non satisfaits, qu’il faut en priorité absolue,répondre aux situations de détresse, qui trop souvent déstructurent et désocialisent.
Ce qui permet la remise en cause, ici, de ce qui était appelés hier acquis sociaux c’est l’émiettement du monde du travail, la solidarité mise a mal, le poids et la peur du chômage, leur force c’est de nous avoir individualisé, renvoyé a notre sphère privée en cassant le collectif.
Oui il faut partager les richesses, mais nous estimons malgré l’extrême urgence, qu’exister ce n’est pas seulement avoir un revenu, la contribution qu’on apporte a une fonction collective, sociale et historique est également capitale.
Ce n’est certainement pas l’emploi qui y répondra, cet emploi précarisé au point que dix millions de salariés sont dans des contrats atypiques, au point que 3.400.000 salariés touchent moins que le SMIC et que même pour 1.800.000, c’est moins de 600 euros par mois. Mais cela peut être le travail, libéré de l’exploitation, salariat et soumission abolis, un travail ou les tâches gratifiantes et ingrates seraient assumées et assurées par tous et par chacun, ou le temps de travail sera de deux ou trois jours par semaine.
La mise en place d’un revenu universel, réellement universel et bien évidemment décent n’est pas moins utopique que de foutre en l’air le capitalisme qui crée autant de barbarie et de pauvres, que de biens de consommation et de profits, comme dans des vases communicants.
_D’autant que le libéralisme s’adapte, se mondialise au sens le plus négatif et restrictif du terme, liberté de tout faire pour certains, même le pire et liberté obligatoire de tout accepter pour d’autres, surtout le pire. Quoique nous n’aimions pas trop ce terme d’exclus, nous préférons exploités car il y a des exploiteurs, opprimés car il y a des oppresseurs, alors qu’il n’y a pas d’exclueurs et que finalement les exclus seraient une fatalité ou bien pire, qu’ils seraient en trop, alors qu’ils ne sont que le résultat d’un logique économique.
Ce qui est posé, c’est la cohésion de la société, de celle des générations à venir et du type de logique que nous serons capables de proposer, de mettre en place, d’imposer.
Des solidarités que nous réussirons à développer avec les pays du Sud et de l’Est, notamment, sans domination et sans exploitation, dans le respect et la solidarité. La vraie liberté, c’est celle du choix, et il s’agit donc du savoir, de la connaissance et de la culture et quand on est plongé dans l’angoisse du lendemain ou du tout a l’heure, sans perspective, sans avenir, on est loin des possibles et nécessaires choix.
D’autant que le libéralisme s’adapte, se mondialise au sens le plus négatif et restrictif du terme, liberté de tout faire pour certains, même le pire et liberté obligatoire de tout accepter pour d’autres, surtout le pire.C’est tout de suite qu’il faut commencer à inventer un autre monde, c’est en n’acceptant pas l’inacceptable, c’est en empêchant les expulsions, les saisies, les coupures, les reconduites à la frontière des sans-papiers.
C’est sur son lieu de travail ou d’activité, c’est également dans son quartier, sa cité ou dans les transports en commun.
Laisser faire, en croyant même inconsciemment qu’accepter la pauvreté pour les autres c’est se protéger, est une grave erreur, c’est le contraire même, laisser faire, c’est se condamner soi-même demain ou après demain car la logique du capitalisme, véritable rouleau compresseur en épargnera peu.
Nous sommes donc pour que chacune et chacun ait un revenu digne. Mais pas seulement, nous voulons aussi participer avec tout le monde, en tant que producteur et en tant que consommateur aux choix de production et de distribution.
Nous voulons que les entreprises soient les entreprises de tous et de chacun d’entre nous, mais aussi que les héritages n’existent plus.
Nous ne voulons pas toujours plus de produits dont les besoins n’existent pas, qui sont factices, qui ne sont que les fruits des manques et des frustrations, fabriqués de toute pièces par le capitalisme et mis en place par ses publicitaires, mais nous voulons la satisfaction de tous les besoins élémentaires, loisirs, vacances et culture compris.
Et bien évidemment il ne s’agit pas de toujours produire plus, pour toujours consommer plus de tout, mais certains ne consomment pas assez de rien.
Nous pensons que cela commence par l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage, payés par les patrons, pour que les licenciements et le recours à la précarité soit chers, très chers et donc dissuasifs.
Pour revenir à la réalité, ici, en France, il y a 4.800.000 chômeurs dont seulement 42 % sont indemnisés à en moyenne moins de 600 euros par mois. 20 % de la population est considéré comme pauvre, plus de six millions d’hommes et de femmes tentent de survivre dans des minima sociaux, dont les montants sont de 400 euros par mois, ou on leur rabâche en permanence qu’ils doivent cette survie à la solidarité nationale. Des centaines de milliers de femmes et d’hommes personnes, dont des dizaines de milliers d’ enfants sont sans domicile fixe, il y a plus de deux millions de mal logés, trois personnes sans domicile fixe sur dix travaillent en moyenne 32 H par semaine et dorment parfois dans des caves ou dans des voitures.
Et bien sur c’est pire ailleurs, en Europe, 50 millions de chômeurs et 100 millions de pauvres.
Dans le monde un milliard d’individu n’a pas accès à l’eau, un milliard survit avec moins d’un dollar par jour et pour deux milliards c’est moins de deux dollars par jour, 30.000 enfants meurent chaque jour de malnutrition, c’est-à-dire un toutes les quatre secondes.
A ce moment de notre réflexion, nous sommes pour le maintien du salaire en cas de licenciement et pour une allocation au niveau du SMIC, au minimum en cas de chômage, un droit réel à la formation, y compris pour les primo demandeurs d’emploi, notamment les jeunes, payé par les patrons.
Nous ne revendiquons pas des emplois pour des emplois, en tout cas pas n’importe lesquels et a n’importe quel prix, mais nous pensons que le salariat qui exploite et contraint, ce salariat qu’il faut abolir, n’est pas la forme finie du travail.
Nous pensons que l’emploi, ce n’est pas le travail et que le travail n’est pas le salariat, mais qu’avoir un rôle, une place, une utilité sociale, échanger, donner, recevoir, au travers une activité est important.
Nous pensons qu’un revenu, qu’il se nomme d’existence, minimum ou universelle n’est pas susceptible à l’heure actuelle, de revendiquer dans le même temps que les principaux responsables des situations d’urgences et de pauvreté.
C’est-à-dire les patrons et les actionnaires, qui fusionnent, restructurent, délocalisent, licencient, pour toujours faire plus de profits, quelles que soient les conséquences sociales et humaines, paient la casse. Et les salaires, ils ne seraient pas moindres en fonction de ce revenu s’il était fixe ? Ils seraient les même pour tous ? Ou bien celui qui aurait de l’argent par les injustes héritages aurait moins ou pas du tout de ce revenu garanti ?
Et puis comment aborderons nous la question de l’emploi, il y aura toujours des boulots dégueulasses à faire, qui les fera dans le très hypothétique cas d’un revenu suffisant qui ne serait pas lié au travail, on fera venir des hommes et des femmes d’ailleurs, pour qu’ils travaillent pour nous ?
Je ne veux évidemment pas mélanger les genres mais nous avons quelques craintes, quand Christine Boutin, ministre très conservatrice de droite, je précise car il en est de gauche des conservateurs, étudie un revenu minimum. Et surtout quand Milton Friedman, grand économiste libéral n’hésitait pas a proposer un revenu à des hommes et des femmes qui accepteraient de perdre leurs droits civiques.
Une société de gagnants, d’utiles, de productifs, de citoyens et puis les autres avec a manger et un toit peut-être mais sans droits, sans citoyenneté, sans égalité.
J’ai l’impression que les tenants des différents pouvoirs seraient capables de dire oui à cette revendication d’un revenu d’existence, avec leur vision des choses. En accordant un revenu dont le ridicule montant ne permettrait pas de vivre décemment, c’est d’ailleurs déjà le cas en France avec le RMI, en Belgique avec le Minimex, au Canada avec le bien être social et certainement ailleurs aussi sous d’autres appellations.
Ok pour un revenu qui est un droit, car héritage commun, nos pères et nos mères, nos grands pères et nos grands mères ont sué sang et eau et nous continuons dans ce système, pour que certains aient autant d’argent aujourd’hui, prenons les entreprises et abolissons l’héritage.
Instaurons la gratuité pour les transports en commun, la santé, les cantines scolaires.
La difficulté à obtenir du capital des conditions décentes d’existence et une réelle démocratie, autre que parlementaire, surtout quand on sait que l’assemblée nationale en France, par exemple, est finalement élue avec 31 % des électeurs, ne doit pas nous conduire à des solutions d’évitement.
Bien sur, il faut réguler la production, la vouloir respectueuse des équilibres naturels et humains, mais il y a tant à faire pour répondre aux immenses besoins non satisfaits, qu’il faut en priorité absolue,répondre aux situations de détresse, qui trop souvent déstructurent et désocialisent.
Ce qui permet la remise en cause, ici, de ce qui était appelés hier acquis sociaux c’est l’émiettement du monde du travail, la solidarité mise a mal, le poids et la peur du chômage, leur force c’est de nous avoir individualisé, renvoyé a notre sphère privée en cassant le collectif.
Oui il faut partager les richesses, mais nous estimons malgré l’extrême urgence, qu’exister ce n’est pas seulement avoir un revenu, la contribution qu’on apporte a une fonction collective, sociale et historique est également capitale.
Ce n’est certainement pas l’emploi qui y répondra, cet emploi précarisé au point que dix millions de salariés sont dans des contrats atypiques, au point que 3.400.000 salariés touchent moins que le SMIC et que même pour 1.800.000, c’est moins de 600 euros par mois. Mais cela peut être le travail, libéré de l’exploitation, salariat et soumission abolis, un travail ou les tâches gratifiantes et ingrates seraient assumées et assurées par tous et par chacun, ou le temps de travail sera de deux ou trois jours par semaine.
La mise en place d’un revenu universel, réellement universel et bien évidemment décent n’est pas moins utopique que de foutre en l’air le capitalisme qui crée autant de barbarie et de pauvres, que de biens de consommation et de profits, comme dans des vases communicants.
_D’autant que le libéralisme s’adapte, se mondialise au sens le plus négatif et restrictif du terme, liberté de tout faire pour certains, même le pire et liberté obligatoire de tout accepter pour d’autres, surtout le pire. Quoique nous n’aimions pas trop ce terme d’exclus, nous préférons exploités car il y a des exploiteurs, opprimés car il y a des oppresseurs, alors qu’il n’y a pas d’exclueurs et que finalement les exclus seraient une fatalité ou bien pire, qu’ils seraient en trop, alors qu’ils ne sont que le résultat d’un logique économique.
Ce qui est posé, c’est la cohésion de la société, de celle des générations à venir et du type de logique que nous serons capables de proposer, de mettre en place, d’imposer.
Des solidarités que nous réussirons à développer avec les pays du Sud et de l’Est, notamment, sans domination et sans exploitation, dans le respect et la solidarité. La vraie liberté, c’est celle du choix, et il s’agit donc du savoir, de la connaissance et de la culture et quand on est plongé dans l’angoisse du lendemain ou du tout a l’heure, sans perspective, sans avenir, on est loin des possibles et nécessaires choix.
D’autant que le libéralisme s’adapte, se mondialise au sens le plus négatif et restrictif du terme, liberté de tout faire pour certains, même le pire et liberté obligatoire de tout accepter pour d’autres, surtout le pire.C’est tout de suite qu’il faut commencer à inventer un autre monde, c’est en n’acceptant pas l’inacceptable, c’est en empêchant les expulsions, les saisies, les coupures, les reconduites à la frontière des sans-papiers.
C’est sur son lieu de travail ou d’activité, c’est également dans son quartier, sa cité ou dans les transports en commun.
Laisser faire, en croyant même inconsciemment qu’accepter la pauvreté pour les autres c’est se protéger, est une grave erreur, c’est le contraire même, laisser faire, c’est se condamner soi-même demain ou après demain car la logique du capitalisme, véritable rouleau compresseur en épargnera peu.
Nous sommes donc pour que chacune et chacun ait un revenu digne. Mais pas seulement, nous voulons aussi participer avec tout le monde, en tant que producteur et en tant que consommateur aux choix de production et de distribution.
Nous voulons que les entreprises soient les entreprises de tous et de chacun d’entre nous, mais aussi que les héritages n’existent plus.
Nous ne voulons pas toujours plus de produits dont les besoins n’existent pas, qui sont factices, qui ne sont que les fruits des manques et des frustrations, fabriqués de toute pièces par le capitalisme et mis en place par ses publicitaires, mais nous voulons la satisfaction de tous les besoins élémentaires, loisirs, vacances et culture compris.
Et bien évidemment il ne s’agit pas de toujours produire plus, pour toujours consommer plus de tout, mais certains ne consomment pas assez de rien.
Nous pensons que cela commence par l’indemnisation décente de toutes les formes de chômage, payés par les patrons, pour que les licenciements et le recours à la précarité soit chers, très chers et donc dissuasifs.