Il y avait un appel à projets initié par France travail. Nous y avons répondu. Ci-dessous le courrier d'accompagnement à la réponse que nous avons faîte. Puis, à la suite, vous trouverez la réponse de France Travail.
« Nous vous transmettons notre réponse à l'appel à projet que vous nous avez fait parvenir fin novembre 2023.
Nous souhaitons que vous preniez connaissance de ce courrier avant de prendre votre décision concernant l'attribution de ce qui permet aux associations d'être les plus utiles et les plus efficaces possibles.
En effet, nous accueillons dans nos différents comités locaux des hommes et des femmes en recherche d'emploi et / ou de formation, bien souvent relativement éloignés de l'emploi.
Nous mettons à leur disposition un outil informatique et un accès à Internet et parfois même notre téléphone ; nous imprimons et faisons des photocopies des papiers dont ils ont besoin.
Surtout, nous les accompagnons dans la rédaction de C.V. et de lettres de motivation, ainsi que dans les diverses démarches à effectuer d'abord en direction de Pôle emploi mais également vers diverses administrations afin de faire valoir leurs droits.
Nous avons, un samedi matin par mois, une rencontre autour d'un petit déjeuner sur un thème qui concerne les chômeurs et par conséquent le travail, la précarité, les formations, les transports, la santé, la socialisation et l'isolement, les préjugés et les regards vis-à-vis de l'image que l'état de chômeur renvoie, les multiples difficultés mais aussi les innombrables joies et espoirs.
Nous pourrions très aisément transformer ces moments en groupe d'écoute et d'échanges participatif, ce qu'ils sont déjà dans les faits, en plus du projet de caravane des droits que nous voulons mettre en place.
Et même si cela ne se finance pas, ajoutons que nous sommes toujours disponibles pour échanger, conseiller et aussi redonner confiance et courage, resocialiser et offrir un café, ce qui n'est pas rien pour des femmes et des hommes isolé(e)s.
Tout cela ne cadre peut-être pas entièrement avec l'appel à projet, mais l'utilité, le lien social que nous représentons devraient être pris en compte et nous permettre d'avoir les moyens d'agir dans les meilleures conditions possibles.
Nous répondons à cet appel à projets afin d'obtenir une subvention d'un montant de 50,000 euros qui sera redistribuée en fonction des actions menées et des coûts engagés dans les différents comités, ce qui pourrait également se faire dans un autre cadre pour pouvoir continuer à assurer notre mission.
Nous tiendrons également compte de la participation des chômeurs aux différents comités de liaison.
Il va de soi que je me tiens à votre disposition pour une éventuelle rencontre afin de vous exposer nos objectifs et nos actions.
Dans l'attente d'une réponse que nous espérons positive, veuillez croire en nos respectueuses salutations. »
Pour l'Apeis,
Philippe Villechalane,
Président.
Et voici, sans surprise, leur réponse :
Monsieur le président,
Je vous remercie de la proposition formulée par votre association dans le cadre de l'appel à projets cité en objet.
J'ai néanmoins le regret de vous informer, qu'après analyse des propositions reçues et tenant compte des critères de sélection expressément mentionnés dans l'appel à projets, votre projet n'a pas été retenu par le comité de sélection.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'expression de mes sincères salutations.
Voilà. Ce que nous faisons ne se finance pas… Pour passer à la caisse, il ne suffit pas d'être utile, mais de faire semblant d'être utile en jouant le jeu. Ou plutôt en déclarant que l'on joue le jeu.
Pourtant, on avait bien fait attention de ne pas utiliser des termes qui fâchent tels « luttes des classes », « capitalisme », « exploités », « dominés »...
Bref, rien de nouveau sous le soleil. France Travail ne subventionne pas le bien commun, la cohésion, la main tendue, la lutte pour les droits. En revanche, en produisant des rapports, on donne des gages, on met les « chances » de son côté…
Ce qu'il faut comprendre, c’est qu'il ne faudrait pas oeuvrer à créer du lien social, mais être en corrélation avec les faux-semblants des orientations de France Travail.
Pareil pour la confiance : rompre l'isolement, ne pas stigmatiser, il paraît que ça ne marche pas... Ce qu'il faudrait apparemment dire, c'est que la confiance revient grâce à France Travail et aux moyens mis en place par le gouvernement.
Nous continuerons donc avec nos petits bras et nos petits cerveaux, sans aucun salarié, sans possibilité d'avoir une « permanence » dans le suivi, mais nous continuerons !
Ce serait utile que nous puissions nous renforcer de façon militante afin de tenter de faire face, alors n'hésitez pas !
Quand on se bat, on n'est pas sûr de gagner, mais quand on ne se bat pas, on est sûr de perdre !
Il y avait un appel à projets initié par France travail. Nous y avons répondu. Ci-dessous le courrier d'accompagnement à la réponse que nous avons faîte. Puis, à la suite, vous trouverez la réponse de France Travail.
« Nous vous transmettons notre réponse à l'appel à projet que vous nous avez fait parvenir fin novembre 2023.
Nous souhaitons que vous preniez connaissance de ce courrier avant de prendre votre décision concernant l'attribution de ce qui permet aux associations d'être les plus utiles et les plus efficaces possibles.
En effet, nous accueillons dans nos différents comités locaux des hommes et des femmes en recherche d'emploi et / ou de formation, bien souvent relativement éloignés de l'emploi.
Nous mettons à leur disposition un outil informatique et un accès à Internet et parfois même notre téléphone ; nous imprimons et faisons des photocopies des papiers dont ils ont besoin.
Surtout, nous les accompagnons dans la rédaction de C.V. et de lettres de motivation, ainsi que dans les diverses démarches à effectuer d'abord en direction de Pôle emploi mais également vers diverses administrations afin de faire valoir leurs droits.
Nous avons, un samedi matin par mois, une rencontre autour d'un petit déjeuner sur un thème qui concerne les chômeurs et par conséquent le travail, la précarité, les formations, les transports, la santé, la socialisation et l'isolement, les préjugés et les regards vis-à-vis de l'image que l'état de chômeur renvoie, les multiples difficultés mais aussi les innombrables joies et espoirs.
Nous pourrions très aisément transformer ces moments en groupe d'écoute et d'échanges participatif, ce qu'ils sont déjà dans les faits, en plus du projet de caravane des droits que nous voulons mettre en place.
Et même si cela ne se finance pas, ajoutons que nous sommes toujours disponibles pour échanger, conseiller et aussi redonner confiance et courage, resocialiser et offrir un café, ce qui n'est pas rien pour des femmes et des hommes isolé(e)s.
Tout cela ne cadre peut-être pas entièrement avec l'appel à projet, mais l'utilité, le lien social que nous représentons devraient être pris en compte et nous permettre d'avoir les moyens d'agir dans les meilleures conditions possibles.
Nous répondons à cet appel à projets afin d'obtenir une subvention d'un montant de 50,000 euros qui sera redistribuée en fonction des actions menées et des coûts engagés dans les différents comités, ce qui pourrait également se faire dans un autre cadre pour pouvoir continuer à assurer notre mission.
Nous tiendrons également compte de la participation des chômeurs aux différents comités de liaison.
Il va de soi que je me tiens à votre disposition pour une éventuelle rencontre afin de vous exposer nos objectifs et nos actions.
Dans l'attente d'une réponse que nous espérons positive, veuillez croire en nos respectueuses salutations. »
Pour l'Apeis,
Philippe Villechalane,
Président.
Et voici, sans surprise, leur réponse :
Monsieur le président,
Je vous remercie de la proposition formulée par votre association dans le cadre de l'appel à projets cité en objet.
J'ai néanmoins le regret de vous informer, qu'après analyse des propositions reçues et tenant compte des critères de sélection expressément mentionnés dans l'appel à projets, votre projet n'a pas été retenu par le comité de sélection.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'expression de mes sincères salutations.
Voilà. Ce que nous faisons ne se finance pas… Pour passer à la caisse, il ne suffit pas d'être utile, mais de faire semblant d'être utile en jouant le jeu. Ou plutôt en déclarant que l'on joue le jeu.
Pourtant, on avait bien fait attention de ne pas utiliser des termes qui fâchent tels « luttes des classes », « capitalisme », « exploités », « dominés »...
Bref, rien de nouveau sous le soleil. France Travail ne subventionne pas le bien commun, la cohésion, la main tendue, la lutte pour les droits. En revanche, en produisant des rapports, on donne des gages, on met les « chances » de son côté…
Ce qu'il faut comprendre, c’est qu'il ne faudrait pas oeuvrer à créer du lien social, mais être en corrélation avec les faux-semblants des orientations de France Travail.
Pareil pour la confiance : rompre l'isolement, ne pas stigmatiser, il paraît que ça ne marche pas... Ce qu'il faudrait apparemment dire, c'est que la confiance revient grâce à France Travail et aux moyens mis en place par le gouvernement.
Nous continuerons donc avec nos petits bras et nos petits cerveaux, sans aucun salarié, sans possibilité d'avoir une « permanence » dans le suivi, mais nous continuerons !
Ce serait utile que nous puissions nous renforcer de façon militante afin de tenter de faire face, alors n'hésitez pas !
Quand on se bat, on n'est pas sûr de gagner, mais quand on ne se bat pas, on est sûr de perdre !