Bon, vous l’aurez constaté, les idées de droite et d’extrême droite progressent, et si vite que ça peut filer la nausée. Alors bien sûr, c’est en partie dû au fait que quand la gauche était aux manettes, elle a fait une politique de droite. Et quand la droite était majoritaire, elle a aussi fait une politique de droite… Mais elle, c’est son job.
Ces derniers temps, quand certains journalistes posent la question à des femmes et/ou des hommes sur ce qu’ils ont ou vont voter et qu’ils répondent « Le RN », la question suivante est invariablement « Pourquoi ? ». Et les réponses sont souvent « Ben vous savez, l’insécurité, l’immigration, tout ça... ». « Il y a des problèmes ici ? », demande alors le ou la journaliste. Réponse récurrente : « Oh, non, mais on voit bien à la TV... »
Tout est dit, ou presque.
La presse dominante ne transmet plus l’information, elle la fabrique.
Dans cette logique, accuser à longueur d’antennes et d’articles LFI d’antisémitisme (alors qu’aucun de ses militants n’a été condamné ou inculpé) permet de « normaliser » le RN (qui, lui, a des militants inculpés et condamnés par dizaines). Là, les questions ne sont jamais posées ! Ainsi, selon les propagandistes de nombreux médias, le RN serait aujourd’hui plus fréquentable que le Front Populaire… Les actes antisémites sont inacceptables au même titre que les actes racistes qui se multiplient, mais il ne doit pas y avoir deux poids, deux mesures dans l’ignominie.
Les bonimenteurs qui se prennent pour des journalistes sont, en grande majorité, au service d’une cause réactionnaire et/ou d’un patron qui sert cette cause... Aujourd’hui principalement le factieux milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré qui, non content d’avoir fait installer des dirigeants à sa botte au Togo et en Guinée, est en train de faire pareil en France.
Il est donc plus qu’urgent d’exiger la pluralité de l’information en interdisant le cumul des chaînes, des fréquences et des titres de presse aux mains de quelques-uns !
La lutte des classes n’a pas de limites. Nos adversaires sont prêts à tous les renoncements, à toutes les manipulations, à toutes les compromissions, à toutes les contre-vérités et, au final, à prendre tous les risques pour maintenir et sauver leurs privilèges.
Les responsables du mal vivre, du mal être, des multiples difficultés, de la casse des services publics et du sentiment d’abandon et de déclassement qui en découlent ne sont pas ceux qui viennent de l’autre coté de la mer ou de la montagne mais bel et bien ceux qui en profitent pour en tirer profits, bénéfices et dividendes.
Dans son ouvrage Le Venin dans la plume (éditions La Découverte 2019), l’historien Gérard Noiriel fait le parallèle entre Éric Zemmour et le député et polémiste antisémite Edouard Drumont (1844-1917) dans la transformation par la presse du « fait divers » en « fait de société ». Les conditions convoquées ont les mêmes ressorts, et les mêmes causes produisent les mêmes effets : au moment de l’affaire Dreyfus, quatre quotidiens tirent à un million d’exemplaires. Pour vendre plus de papier, un de ces journaux fait appel au pamphlétaire Edouard Drumont et, par conséquent, fait progresser ses idées tout en s’accaparant des parts de marchés chez les annonceurs. Quand Zemmour est mis sur orbite (d’abord via une chaîne publique dans l’émission On n’est pas couché de l’animateur / producteur Laurent Ruquier, puis sur CNews), cela correspond au développement et à la multiplication des chaînes « d’information » en continu. Proprio du groupe Canal+ (et donc de CNews), Bolloré lui offre un boulevard pour y déverser sa haine, ses mensonges, son négationnisme. Aujourd’hui, si on entend un peu moins Zemmour (trahi par Marion Maréchal au sortir des élections européennes), la parole raciste s’est totalement libérée, y compris hors antenne. À preuve, plusieurs chroniqueurs de CNews sont candidats RN… Bonjour le mélange des genres !
Quand la presse cache les intérêts de ses propriétaires derrière une façade d’objectivité journalistique, non seulement elle trahit toute déontologie, mais elle donne raison à ce proverbe turc : « Et les arbres votèrent pour la hache ; elle les avait convaincus qu’elle était des leurs puisqu’elle avait un manche en bois. »
Bon, vous l’aurez constaté, les idées de droite et d’extrême droite progressent, et si vite que ça peut filer la nausée. Alors bien sûr, c’est en partie dû au fait que quand la gauche était aux manettes, elle a fait une politique de droite. Et quand la droite était majoritaire, elle a aussi fait une politique de droite… Mais elle, c’est son job.
Ces derniers temps, quand certains journalistes posent la question à des femmes et/ou des hommes sur ce qu’ils ont ou vont voter et qu’ils répondent « Le RN », la question suivante est invariablement « Pourquoi ? ». Et les réponses sont souvent « Ben vous savez, l’insécurité, l’immigration, tout ça... ». « Il y a des problèmes ici ? », demande alors le ou la journaliste. Réponse récurrente : « Oh, non, mais on voit bien à la TV... »
Tout est dit, ou presque.
La presse dominante ne transmet plus l’information, elle la fabrique.
Dans cette logique, accuser à longueur d’antennes et d’articles LFI d’antisémitisme (alors qu’aucun de ses militants n’a été condamné ou inculpé) permet de « normaliser » le RN (qui, lui, a des militants inculpés et condamnés par dizaines). Là, les questions ne sont jamais posées ! Ainsi, selon les propagandistes de nombreux médias, le RN serait aujourd’hui plus fréquentable que le Front Populaire… Les actes antisémites sont inacceptables au même titre que les actes racistes qui se multiplient, mais il ne doit pas y avoir deux poids, deux mesures dans l’ignominie.
Les bonimenteurs qui se prennent pour des journalistes sont, en grande majorité, au service d’une cause réactionnaire et/ou d’un patron qui sert cette cause... Aujourd’hui principalement le factieux milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré qui, non content d’avoir fait installer des dirigeants à sa botte au Togo et en Guinée, est en train de faire pareil en France.
Il est donc plus qu’urgent d’exiger la pluralité de l’information en interdisant le cumul des chaînes, des fréquences et des titres de presse aux mains de quelques-uns !
La lutte des classes n’a pas de limites. Nos adversaires sont prêts à tous les renoncements, à toutes les manipulations, à toutes les compromissions, à toutes les contre-vérités et, au final, à prendre tous les risques pour maintenir et sauver leurs privilèges.
Les responsables du mal vivre, du mal être, des multiples difficultés, de la casse des services publics et du sentiment d’abandon et de déclassement qui en découlent ne sont pas ceux qui viennent de l’autre coté de la mer ou de la montagne mais bel et bien ceux qui en profitent pour en tirer profits, bénéfices et dividendes.
Dans son ouvrage Le Venin dans la plume (éditions La Découverte 2019), l’historien Gérard Noiriel fait le parallèle entre Éric Zemmour et le député et polémiste antisémite Edouard Drumont (1844-1917) dans la transformation par la presse du « fait divers » en « fait de société ». Les conditions convoquées ont les mêmes ressorts, et les mêmes causes produisent les mêmes effets : au moment de l’affaire Dreyfus, quatre quotidiens tirent à un million d’exemplaires. Pour vendre plus de papier, un de ces journaux fait appel au pamphlétaire Edouard Drumont et, par conséquent, fait progresser ses idées tout en s’accaparant des parts de marchés chez les annonceurs. Quand Zemmour est mis sur orbite (d’abord via une chaîne publique dans l’émission On n’est pas couché de l’animateur / producteur Laurent Ruquier, puis sur CNews), cela correspond au développement et à la multiplication des chaînes « d’information » en continu. Proprio du groupe Canal+ (et donc de CNews), Bolloré lui offre un boulevard pour y déverser sa haine, ses mensonges, son négationnisme. Aujourd’hui, si on entend un peu moins Zemmour (trahi par Marion Maréchal au sortir des élections européennes), la parole raciste s’est totalement libérée, y compris hors antenne. À preuve, plusieurs chroniqueurs de CNews sont candidats RN… Bonjour le mélange des genres !
Quand la presse cache les intérêts de ses propriétaires derrière une façade d’objectivité journalistique, non seulement elle trahit toute déontologie, mais elle donne raison à ce proverbe turc : « Et les arbres votèrent pour la hache ; elle les avait convaincus qu’elle était des leurs puisqu’elle avait un manche en bois. »