Macron, Attal et leurs amis n’ont pas honte… Eh bien ils devraient  !

Dimanche, j'épluchais des pommes de terre pour faire des frites et j'allume la télé. Sur la chaîne parlementaire (LCP)  ; il y avait une émission  intitulée Femmes SDF, sans toit ni droits.

 

Terrible  ! Enrageant  ! La colère monte et tu repenses direct aux déclarations de Attal sur «  les chômeurs qui gnagnagna  » et aux promesses de Macron en 2017 qui disait, la main sur le cœur, que «  plus personne ne serait à la rue pour la fin de l'année, gnagnagni  ».

Au sujet des chômeurs, le comité d'évaluation vient de remettre son rapport intermédiaire sur les réformes de Pôle emploi de 2019 et 2021 (pas au-delà, pour l'instant)  : les droits des chômeurs ont été asséchés, en particulier pour les jeunes, les moins diplômés et les sortants de CDD ou d'intérim.

La Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) juge que les retombées de la première grande réforme de l'assurance chômage sont timides sur la qualité des emplois retrouvés (rappelons que c'était le principal argument gouvernemental à la mise en place de cette réforme brutale).

Le durcissement des conditions d’ouverture de droits (il faut désormais travailler six mois, et non plus quatre, pour avoir droit à l’allocation chômage) a eu, toujours selon la Dares,  «  un effet positif et significatif  »  sur  «  la probabilité de retrouver un emploi dans les deux mois suivant la fin d’un contrat de plus de trois mois  ». Voilà une bonne nouvelle… rapidement ternie dans la suite du texte  : la perte de revenu associée à la mesure peut amener les demandeuses et demandeurs d’emploi  «  à accepter plus systématiquement les offres d’emploi qui leur sont proposées, au détriment de la qualité de l’emploi retrouvé  ».  

Dans le détail, l’effet  «  positif  et significatif  »  est ainsi  «  pour moitié lié à la reprise d’un emploi peu durable (CDD de moins de 2 mois ou mission d’intérim) et pour moitié par la reprise d’un emploi durable (CDI ou CDD de plus de 6 mois) ».  Les plus de 25 ans en pâtissent davantage  : pour elles et eux, l’effet de la réforme  «  est exclusivement porté par une augmentation du retour en emploi peu durable  : CDD de durée inférieure à 2 mois ou mission d’intérim  ». 
En résumé, la nouvelle règle d’ouverture des droits pousse les chômeuses et chômeurs à reprendre plus rapidement un emploi précaire et à enchaîner petits contrats et périodes non travaillées, refermant sur ces personnes le piège de la réforme du SJR, qui pénalise ces parcours fractionnés et réduit le montant des allocations.  

La baisse moyenne de l’allocation frôle les 14  % et la diminution du nombre d’ouvertures de droits atteint 17  %. Là encore,  «  cette baisse est plus marquée pour les allocataires de moins de 25 ans (– 24  %), pour ceux sortant d’un CDD (– 27  %) ou d’une mission d’intérim (– 35  %) et pour ceux dotés d’un niveau de diplôme inférieur au bac (– 20  %)  ».

Alors là, pour faire des déclarations, Macron, Attal et leurs sbires sont costauds. Beaucoup moins pour tenir leurs promesses (mise à part celles qu'ils doivent faire aux grands patrons, aux possédants, leurs amis).

Pour les SDF, pour faire reculer le RN, pour partager les richesses, pour l'environnement, pour le pouvoir d'achat, pour la santé, l'école et l'éducation, pour les services publics, ils déclarent, parlent, bavassent, crachotent, éructent, mais rien n'est jamais tenu malgré les chiffres qu'ils annoncent, satisfaits, contents d'eux, de leur capacité à mentir, à désespérer.

Ce ne sont pas des responsables, ce sont des publicitaires, des illusionnistes, peut-être même des mythomanes. Et dangereux avec ça  !

Tout va de plus en plus mal, il y a de moins en moins de réponses possibles aux urgences qui se multiplient (aussi vite que sont diminués ou supprimés les droits sociaux, et les moyens aux associations et services publics). Pourtant ils continuent à donner des coups de menton, à pérorer.

Comment pouvez vous ne pas avoir honte, Messieurs les puissants, quand vous savez – et vous le savez – que des dizaines de milliers de femmes (certaines enceintes), d'enfants, de bébés, d'hommes dorment à la rue, que les femmes plus encore sont agressées, violées, effrayées.
Qu'il y a eu au minimum 624 morts de la rue en 2022. Que «  l'espérance  » de vie moyenne à la rue est de 46 ans pour les femmes et de 50 ans pour les hommes, contre plus de 85 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes dans le reste de la population. 

Et que, dans le même temps, vos amis milliardaires voient leurs fortunes exploser, pour atteindre des sommets. Cela sans qu'il y ait la moindre retombée pour celles et ceux qui fournissent leur force de travail.

Jimmy Cliff, dans le film jamaïcain The Harder They Come, chante «  Plus durs ils seront, plus dure sera leur chute  ». Espérons que cela devienne réalité (un grand merci à Daniel Chéribibi & Fabien pour la soirée au cinéma municipal Le Luxy le dimanche 3 mars  !).

Philippe Villechalane

Pour l'Apeis

Macron, Attal et leurs amis n’ont pas honte… Eh bien ils devraient  !

Dimanche, j'épluchais des pommes de terre pour faire des frites et j'allume la télé. Sur la chaîne parlementaire (LCP)  ; il y avait une émission  intitulée Femmes SDF, sans toit ni droits.

 

Terrible  ! Enrageant  ! La colère monte et tu repenses direct aux déclarations de Attal sur «  les chômeurs qui gnagnagna  » et aux promesses de Macron en 2017 qui disait, la main sur le cœur, que «  plus personne ne serait à la rue pour la fin de l'année, gnagnagni  ».

Au sujet des chômeurs, le comité d'évaluation vient de remettre son rapport intermédiaire sur les réformes de Pôle emploi de 2019 et 2021 (pas au-delà, pour l'instant)  : les droits des chômeurs ont été asséchés, en particulier pour les jeunes, les moins diplômés et les sortants de CDD ou d'intérim.

La Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) juge que les retombées de la première grande réforme de l'assurance chômage sont timides sur la qualité des emplois retrouvés (rappelons que c'était le principal argument gouvernemental à la mise en place de cette réforme brutale).

Le durcissement des conditions d’ouverture de droits (il faut désormais travailler six mois, et non plus quatre, pour avoir droit à l’allocation chômage) a eu, toujours selon la Dares,  «  un effet positif et significatif  »  sur  «  la probabilité de retrouver un emploi dans les deux mois suivant la fin d’un contrat de plus de trois mois  ». Voilà une bonne nouvelle… rapidement ternie dans la suite du texte  : la perte de revenu associée à la mesure peut amener les demandeuses et demandeurs d’emploi  «  à accepter plus systématiquement les offres d’emploi qui leur sont proposées, au détriment de la qualité de l’emploi retrouvé  ».  

Dans le détail, l’effet  «  positif  et significatif  »  est ainsi  «  pour moitié lié à la reprise d’un emploi peu durable (CDD de moins de 2 mois ou mission d’intérim) et pour moitié par la reprise d’un emploi durable (CDI ou CDD de plus de 6 mois) ».  Les plus de 25 ans en pâtissent davantage  : pour elles et eux, l’effet de la réforme  «  est exclusivement porté par une augmentation du retour en emploi peu durable  : CDD de durée inférieure à 2 mois ou mission d’intérim  ». 
En résumé, la nouvelle règle d’ouverture des droits pousse les chômeuses et chômeurs à reprendre plus rapidement un emploi précaire et à enchaîner petits contrats et périodes non travaillées, refermant sur ces personnes le piège de la réforme du SJR, qui pénalise ces parcours fractionnés et réduit le montant des allocations.  

La baisse moyenne de l’allocation frôle les 14  % et la diminution du nombre d’ouvertures de droits atteint 17  %. Là encore,  «  cette baisse est plus marquée pour les allocataires de moins de 25 ans (– 24  %), pour ceux sortant d’un CDD (– 27  %) ou d’une mission d’intérim (– 35  %) et pour ceux dotés d’un niveau de diplôme inférieur au bac (– 20  %)  ».

Alors là, pour faire des déclarations, Macron, Attal et leurs sbires sont costauds. Beaucoup moins pour tenir leurs promesses (mise à part celles qu'ils doivent faire aux grands patrons, aux possédants, leurs amis).

Pour les SDF, pour faire reculer le RN, pour partager les richesses, pour l'environnement, pour le pouvoir d'achat, pour la santé, l'école et l'éducation, pour les services publics, ils déclarent, parlent, bavassent, crachotent, éructent, mais rien n'est jamais tenu malgré les chiffres qu'ils annoncent, satisfaits, contents d'eux, de leur capacité à mentir, à désespérer.

Ce ne sont pas des responsables, ce sont des publicitaires, des illusionnistes, peut-être même des mythomanes. Et dangereux avec ça  !

Tout va de plus en plus mal, il y a de moins en moins de réponses possibles aux urgences qui se multiplient (aussi vite que sont diminués ou supprimés les droits sociaux, et les moyens aux associations et services publics). Pourtant ils continuent à donner des coups de menton, à pérorer.

Comment pouvez vous ne pas avoir honte, Messieurs les puissants, quand vous savez – et vous le savez – que des dizaines de milliers de femmes (certaines enceintes), d'enfants, de bébés, d'hommes dorment à la rue, que les femmes plus encore sont agressées, violées, effrayées.
Qu'il y a eu au minimum 624 morts de la rue en 2022. Que «  l'espérance  » de vie moyenne à la rue est de 46 ans pour les femmes et de 50 ans pour les hommes, contre plus de 85 ans pour les femmes et 79 ans pour les hommes dans le reste de la population. 

Et que, dans le même temps, vos amis milliardaires voient leurs fortunes exploser, pour atteindre des sommets. Cela sans qu'il y ait la moindre retombée pour celles et ceux qui fournissent leur force de travail.

Jimmy Cliff, dans le film jamaïcain The Harder They Come, chante «  Plus durs ils seront, plus dure sera leur chute  ». Espérons que cela devienne réalité (un grand merci à Daniel Chéribibi & Fabien pour la soirée au cinéma municipal Le Luxy le dimanche 3 mars  !).

Philippe Villechalane

Pour l'Apeis

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