Le mercredi 13 février, le journal L'Humanité publiait un dossier : « Gouvernement Attal, ces millionnaires qui nous gouvernent. »
Cela a immédiatement provoqué une levée de boucliers des chiens de garde de la bourgeoisie (notamment les laquais du multimilliardaire d’extrême droite Bolloré).
Si vous osez les dénoncer, c'est que vous êtes soit jaloux, soit démagogue, soit les deux... Selon l’inénarrable Pascal Praud et le flingueur Jean Michel Apathie, il ne fallait pas lire ce journal mais le jeter à la poubelle.
Des journalistes, des chroniqueurs, des spécialistes de la spécialité, disent que non, cela ne les choque pas « car c'est le fruit du travail » (sic)... Perso, je connais des femmes et des hommes qui travaillent toute leur vie, parfois très dur, et qui survivent à peine avec quelques petites centaines d'euros par mois. En réalité, la fortune des millionnaires provient pour l'essentiel d'héritages, de patrimoine immobilier, de dividendes, de jetons de présence, d'indemnités...
Pourtant, ça devrait les choquer ou au moins les interroger, ces donneurs de leçons bien pensant, quand un tiers des ministres font partie des 1 % les plus fortunés de notre pays. Les choix politiques pris ne seraient pas du tout dictés (même inconsciemment) par les conditions d'existence de ceux qui les prennent ?
Baisser les APL de quelques euros chaque mois, accepter une inflation de quelques %, rallonger le temps de travail de quelques années sur une vie et de quelques minutes par jour, admettre des conditions de travail quelques peu dégradées ce n'est quand même pas grand chose en terme d'effort demandé pour sauver notre modèle, disent-ils la main sur le cœur et la larme à l’oeil.
Mais que savent-ils de la vie de millions d'entre nous, de la précarité, de la pauvreté, de la misère, des prouesses à tenter de boucler les fins de mois, de mois en mois, années après années, de dire trop souvent non aux mômes, de ne pas pouvoir se permettre d'inviter son amoureuse ou son amoureux au resto, de lui faire un chouette cadeau, de partir en weekend ou en vacances ???
À moins que leur situation leur permette de penser que nous ne sommes pas complètement égaux, qu'il y en a qui méritent, qui savent « saisir leur chance »…
On n'en a rien à foutre de votre « chance », ce que nous voulons, ce sont des droits et les mêmes pour toutes et tous !
Mesdames et messieurs les millionnaires, commencez par arrêter de saccager le bien commun, les services publics, tous sans exception, qui sont le patrimoine de celles et ceux qui n'en ont pas.
Pas facile, hein, quand on sait que c'est en partie grâce aux marchés ouverts par l'abandon de l’intérêt général et la privatisation du service public que vous faites les profits et obtenez les dividendes qui permettent de rester millionnaires.
Quand tout sera privé, on sera privé de tout !
Philippe Villechalane, pour l'Apeis
Le mercredi 13 février, le journal L'Humanité publiait un dossier : « Gouvernement Attal, ces millionnaires qui nous gouvernent. »
Cela a immédiatement provoqué une levée de boucliers des chiens de garde de la bourgeoisie (notamment les laquais du multimilliardaire d’extrême droite Bolloré).
Si vous osez les dénoncer, c'est que vous êtes soit jaloux, soit démagogue, soit les deux... Selon l’inénarrable Pascal Praud et le flingueur Jean Michel Apathie, il ne fallait pas lire ce journal mais le jeter à la poubelle.
Des journalistes, des chroniqueurs, des spécialistes de la spécialité, disent que non, cela ne les choque pas « car c'est le fruit du travail » (sic)... Perso, je connais des femmes et des hommes qui travaillent toute leur vie, parfois très dur, et qui survivent à peine avec quelques petites centaines d'euros par mois. En réalité, la fortune des millionnaires provient pour l'essentiel d'héritages, de patrimoine immobilier, de dividendes, de jetons de présence, d'indemnités...
Pourtant, ça devrait les choquer ou au moins les interroger, ces donneurs de leçons bien pensant, quand un tiers des ministres font partie des 1 % les plus fortunés de notre pays. Les choix politiques pris ne seraient pas du tout dictés (même inconsciemment) par les conditions d'existence de ceux qui les prennent ?
Baisser les APL de quelques euros chaque mois, accepter une inflation de quelques %, rallonger le temps de travail de quelques années sur une vie et de quelques minutes par jour, admettre des conditions de travail quelques peu dégradées ce n'est quand même pas grand chose en terme d'effort demandé pour sauver notre modèle, disent-ils la main sur le cœur et la larme à l’oeil.
Mais que savent-ils de la vie de millions d'entre nous, de la précarité, de la pauvreté, de la misère, des prouesses à tenter de boucler les fins de mois, de mois en mois, années après années, de dire trop souvent non aux mômes, de ne pas pouvoir se permettre d'inviter son amoureuse ou son amoureux au resto, de lui faire un chouette cadeau, de partir en weekend ou en vacances ???
À moins que leur situation leur permette de penser que nous ne sommes pas complètement égaux, qu'il y en a qui méritent, qui savent « saisir leur chance »…
On n'en a rien à foutre de votre « chance », ce que nous voulons, ce sont des droits et les mêmes pour toutes et tous !
Mesdames et messieurs les millionnaires, commencez par arrêter de saccager le bien commun, les services publics, tous sans exception, qui sont le patrimoine de celles et ceux qui n'en ont pas.
Pas facile, hein, quand on sait que c'est en partie grâce aux marchés ouverts par l'abandon de l’intérêt général et la privatisation du service public que vous faites les profits et obtenez les dividendes qui permettent de rester millionnaires.
Quand tout sera privé, on sera privé de tout !
Philippe Villechalane, pour l'Apeis