Criminaliser les victimes permet de dédouaner les vrais coupables, stigmatiser les plus fragiles permet de protéger les plus puissants.
Plutôt que de rendre une partie du travail obligatoire sans contrepartie salariale digne et décente, créons de vraies formations et embauchons des femmes et des hommes avec des salaires qui permettent de vivre.
Individualiser la solidarité, c’est en faire toute autre chose. Encore une fois, le devoir remplace le droit. C’est également fracturer le commun, la cohésion.
Le tout sera fondu dans le gloubi-boulga de France Travail qui contiendra tellement de choses que masquer la réalité sera bien plus aisé, en tripatouillant chiffres et données… Mais peut-être est-ce l’un de leurs objectifs ?
Le versement du RSA sera conditionné à des recherches d’emploi effectives et à des efforts « vérifiables ». On ne sait pas trop ce que ça veut dire tant cela reste subjectif, à l’appréciation d’agents qui ont des directives et qui ne sont pas toujours suffisamment formés.
Punir les victimes, voilà un beau système, une forme de travail forcé pour avoir droit de ne pas complètement crever, après des décennies de casse industrielle, de délocalisations, de restructurations, de licenciements massifs, de fermetures d’entreprises par milliers.
Puis la casse de toutes formes de service public, la fin de l’accompagnement, le sentiment d’abandon qui en découle, l’absence de solution, le manque de perspectives, le désespoir et la fatalité qui peuvent accompagner le tout. Mais ils s’en foutent des femmes et des hommes que leur système à broyé et sacrifié.
Contrôler et sanctionner toujours plus, c’est une manière supplémentaire de faire accepter n’importe quel emploi, à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions pour encore faire baisser le prix du travail et continuer à rendre les riches plus riches.
Dans le cadre des peines que peut prononcer la justice, il existe les travaux d’intérêt général. Eh bien les 15 ou 20h par semaine en contrepartie du RSA, c’est un peu une condamnation. À la différence que celles et ceux qui perçoivent le RSA ne sont coupables de rien.
Et puis si nos gouvernants n’étaient pas aussi hypocrites, aussi éloignés de la vie et du quotidien des gens, ils sauraient que survivre est un boulot à plein temps : il faut sans cesse se déplacer (parfois loin), attendre, prendre un ticket, faire la queue.
Arbitrer en permanence entre se nourrir et payer son loyer, entre se chauffer et se soigner, entre faire tourner la machine à laver ou allumer la télé, entre acheter des produits de toilettes et des chaussures à un de ses gosses, c’est ça la survie. Alors chercher un emploi, bien présenter, se « vendre » avoir confiance, cela ne se décrète pas.
Au mieux ça se construit, ça s’organise avec un réel accompagnement qui tient compte de tous les différents aspects. Et pour cela, il faut embaucher massivement des agents et leur donner les formations indispensables, pas sanctionner et punir.
C’est juste dégueulasse !
Criminaliser les victimes permet de dédouaner les vrais coupables, stigmatiser les plus fragiles permet de protéger les plus puissants.
Plutôt que de rendre une partie du travail obligatoire sans contrepartie salariale digne et décente, créons de vraies formations et embauchons des femmes et des hommes avec des salaires qui permettent de vivre.
Individualiser la solidarité, c’est en faire toute autre chose. Encore une fois, le devoir remplace le droit. C’est également fracturer le commun, la cohésion.
Le tout sera fondu dans le gloubi-boulga de France Travail qui contiendra tellement de choses que masquer la réalité sera bien plus aisé, en tripatouillant chiffres et données… Mais peut-être est-ce l’un de leurs objectifs ?
Le versement du RSA sera conditionné à des recherches d’emploi effectives et à des efforts « vérifiables ». On ne sait pas trop ce que ça veut dire tant cela reste subjectif, à l’appréciation d’agents qui ont des directives et qui ne sont pas toujours suffisamment formés.
Punir les victimes, voilà un beau système, une forme de travail forcé pour avoir droit de ne pas complètement crever, après des décennies de casse industrielle, de délocalisations, de restructurations, de licenciements massifs, de fermetures d’entreprises par milliers.
Puis la casse de toutes formes de service public, la fin de l’accompagnement, le sentiment d’abandon qui en découle, l’absence de solution, le manque de perspectives, le désespoir et la fatalité qui peuvent accompagner le tout. Mais ils s’en foutent des femmes et des hommes que leur système à broyé et sacrifié.
Contrôler et sanctionner toujours plus, c’est une manière supplémentaire de faire accepter n’importe quel emploi, à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions pour encore faire baisser le prix du travail et continuer à rendre les riches plus riches.
Dans le cadre des peines que peut prononcer la justice, il existe les travaux d’intérêt général. Eh bien les 15 ou 20h par semaine en contrepartie du RSA, c’est un peu une condamnation. À la différence que celles et ceux qui perçoivent le RSA ne sont coupables de rien.
Et puis si nos gouvernants n’étaient pas aussi hypocrites, aussi éloignés de la vie et du quotidien des gens, ils sauraient que survivre est un boulot à plein temps : il faut sans cesse se déplacer (parfois loin), attendre, prendre un ticket, faire la queue.
Arbitrer en permanence entre se nourrir et payer son loyer, entre se chauffer et se soigner, entre faire tourner la machine à laver ou allumer la télé, entre acheter des produits de toilettes et des chaussures à un de ses gosses, c’est ça la survie. Alors chercher un emploi, bien présenter, se « vendre » avoir confiance, cela ne se décrète pas.
Au mieux ça se construit, ça s’organise avec un réel accompagnement qui tient compte de tous les différents aspects. Et pour cela, il faut embaucher massivement des agents et leur donner les formations indispensables, pas sanctionner et punir.
C’est juste dégueulasse !