Quel avenir ?

Tracts

Changeons les règles à l’UNEDIC !

La convention d’assurance chômage annulée par le conseil d’Etat doit être renégociée à partir du 22 février prochain.

Nous devons brièvement revenir sur ce qu’est l’UNEDIC, puisque depuis la fusion ANPE / Assedic, contre laquelle nous nous étions prononcés, on ne sait plus vraiment qui est qui et qui fait quoi. L’ANPE était l’organisme qui devait accompagner les chômeurs dans leurs recherches d’emplois et mettre à disposition les offres d’emplois disponibles. L’Assedic était lui en charge de collecter les cotisations sociales que chaque salarié paie quand il a un emploi et d’indemniser les chômeurs. « Pour plus d’efficacité et de transparence, de résultats », la fusion fait que tout est devenu une véritable bouteille à l’encre, ou il est impossible de s’y retrouver. Non content de cette opacité, pôle emploi vient de décider de fermer ses agences au public tous les après midi, donc soit nous pourrons y aller le matin, quand il est « normal » d’aller à la recherche d’un emploi, soit il faudra prendre rendez-vous. Chacun sait que l’urgence, quand elle tombe ne permet pas de prévoir et de prendre des rendez-vous, d’autant que ces situations d’urgences multiples côtoient déjà toutes les difficultés, quand un problème se fait jour et demande une réponse, les chômeurs n’ont pas le luxe de pouvoir attendre. Pour cette négociation, une fois de plus, le MEDEF, soutenu par certains politiques et malheureusement certains syndicats vont vouloir réduire les droits des chômeurs, comme ils sont incapables de trouver de réelles solutions viables et durables, ils font tout pour culpabiliser les victimes de leurs choix. Parce que déjà, bien trop souvent nos vies ne sont que des survies, nous refusons la possibilité du retour de la dégressivité qui est un véritable compte à rebours vers la misère et aussi la réduction de la durée d’indemnisation. Au contraire nous demandons une véritable protection pour les victimes de ce système de plus en plus fou et voulons faire du chômage une branche à part entière de la sécurité sociale. Nous demandons la suppression des carences et la revalorisation des indemnités sur la base du SMIC, un droit réel à la formation qui ne soit pas un cache misère et un moyen d’inverser cette fameuse courbe du chômage avant 2017. Nous exigeons que les licencieurs soient les payeurs, pour cela il faut mettre en place une autre assiette de cotisations, car se baser sur la seule masse salariale comme c’est le cas aujourd’hui pénalise les patrons qui embauchent dans des conditions décentes (CDI) avec des salaires corrects et favorise ceux qui ont recours aux licenciements et à la précarité comme variable d’ajustement de leurs profits. Il faut inclure dans les cotisations les profits, bénéfices et produits financiers des entreprises. Parce que leurs crises, elles sont pour nous, le CAC 40 augmente encore en 2015 et 40 milliards d’euros de dividendes ont été distribués aux actionnaires, sans compter les bénéfices et profits. De l’argent il y en a donc et beaucoup, mais ni pour nous, ni pour les services publics, ni pour l’emploi, seulement pour les grands patrons et les actionnaires ! Nous voulons un emploi, décent, librement choisi, et en attendant nous exigeons les moyens de vivre dignement car nos vies c’est maintenant que nous les vivons, nous n’avons pas le temps d’attendre. Si la convention n’est pas bonne du point de vue des droits et de la dignité, le gouvernement se doit de ne pas l’agréer.

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